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3 réponses de Thierry Eliez

Thierry Eliez en Trio 

Thierry Eliez - Piano, Ivan Gélugne - Contrebasse, André Céccarelli - Batterie 

JAC : Vous êtes venu plutôt jeune au jazz. Quelles ont été les premières découvertes qui vous ont mis sur cette voie ?

 

En effet, j’ai commencé à entendre du jazz assez tôt, vers l’âge de 6 ans . C’est en voyant et en écoutant Rhoda Scott que j’ai découvert cette musique, fasciné par le son de l’orgue Hammond et le jeu de cette grande musicienne. Durant mon adolescence, je me suis beaucoup intéressé à la musique progressive anglo-saxonne, où les claviers étaient prédominants, tout en gardant cette passion pour le jazz et les musiques improvisées. C’est ensuite vers 16-17 ans que j’ai voulu affiner mon sens de l’improvisation, en découvrant le be-bop, la fusion, le funk, et mon langage jazzistique s’est enrichi en écoutant Charlie Parker, Eddy Louiss, Chick Corea ou Al Jarreau, pour ne citer que quelques influences fortes.

 

JAC : Autour d’un noyau jazzistique, vous avez eu le compas musical large, en rendant hommage, entre autres, aux Beatles et à Keith Emerson… Avec le projet IMPROSE EXTENDED trio vous explorez les univers de grands compositeurs français. C’est une vielle envie ?

J’aurais envie de dire que oui, cette idée est une « vieille envie », mais plutôt nouvelle pour moi dans la forme. J’ai toujours apprécié les métissages musicaux, mais l'idée de m’orienter vers des couleurs et des ambiances proches de l’impressionnisme et des compositeurs de cette mouvance est assez récente, puis s’est fait d’une façon naturelle, comme une logique qui se construit au fil des improvisations, avant qu’elles ne deviennent des pièces pour trio.

 

JAC : Vous avez une longue histoire de collaborations avec André Ceccarelli. Pourriez-vous résumer ce qui fait de lui un « special drummer »

Pour parler d’André Ceccarelli, il faudrait que j’écrive un roman !!…Cela fait effectivement plus de 30 ans que j’ai le plaisir de jouer avec cet immense musicien. J’ai tendance à dire qu’il est pour moi comme un « père musical », par l’apprentissage que j’ai reçu en partageant la scène avec lui de si nombreuses fois, par les rencontres musicales et professionnelles qu’il m’a invité à faire : Didier Lockwood, DeeDee Bridgewater, Michel Legrand et tant d’autres…Et puis ces grands moments de rire et de complicité partagés en tournée autour d’un bon dîner un peu tardif  ! …


Il y a aussi chez lui une chose qui, hélas, échappe à certains batteurs qui considèrent la batterie davantage comme une performance sportive que comme un instrument : la musicalité. L’intention juste, le coup juste. Au bon moment. Un son, un savoir, un mouvement, une subtilité très personnelle et rapidement identifiable. Dédé, quoi.

 

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3 answers from Thierry Eliez

Thierry Eliez Trio 

Thierry Eliez - Piano, Ivan Gélugne - Double bass, André Céccarelli - Drums

 

JAC : You came rather young at Jazz. What were the first discoveries that put you on this path ?

Indeed, I started hearing jazz early enough, around 6 years old. It is seeing and listening to Rhoda Scott that I discovered this music, fascinated by the sound of the Organ Hammond and the game of this great musician. During my adolescence, I was very interested in Progressive Anglo-Saxon music, where keyboards were predominant, while keeping this passion for jazz and improvised music. It was then around 16-17 that I wanted to refine my sense of improvisation, discovering the Be-Bop, the merger, the funk, and my jazzistic language enriched by listening Charlie Parker, Eddy Louiss , Chick Corea or Al Jarreau, to name a few strong influences.

JAC : Around a jazzistic kernel, you had the wide musical compass, paying tribute, among others, to Beatles and Keith Emerson ... with the project Imprue Extended Trio you explore the worlds of great French composers. It's an old envy ?


I would want to say that yes, this idea is an "old envy", but rather new for me in the form. I have always appreciated musical ironings, but the idea of energizing me towards colors and atmospheres close to impressionism and composers of this movement is quite recent, then has been done in a natural way, like A logic that is built upon improvisations, before they become parts for trio.

JAC : You have a long history of collaborations with André Ceccarelli. Could you summarize what makes him a "special drummer"


To talk about André Ceccarelli, I would have to write a novel !! ... it actually makes more than 30 years that I have the pleasure of playing with this immense musician. I tend to say that it is for me as a "musical father", by learning I received by sharing the scene with him so many times, by the musical and professional meetings he Invited to do: Didier Lockwood, Deedee Bridgewater, Michel Legrand and so many others ... and then these great moments of laughter and complicity shared on tour around a good dinner a little late! ...

There is also one thing that, alas, escapes some drummers who consider the drums more as a sports performance than as an instrument: musicality. Just the right thing. At the right time. A sound, a knowledge, a movement, a very personal and quickly identifiable subtlety. It's Dédé !

 

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